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Quelques aspects du métier de peintre au XVIIème s.

19 janvier 2007

SIMON VOUET

Bon comme il est assez enquiquinant de faire un copier/coller ici... voici un lien pour aller le télécharger.

http://www.yousendit.com/transfer.php?action=download&ufid=CE25BE822BD1EF59
(ce lien expire au bout de 7jours....)

Malheureusement je n'ai pas l'intégralité du dossier donc il manque la première partie. Mais vous avez dans le dosier (word) la partie encore inédite sur l'Atelier Vouet.
Notre dossier (ici incomplet) fait une vingtaine de pages (!!!). mais je vous conseille tout de même de l'imprimer.
Il manque aussi l'iconographie... mais vous connaissez tous les sites "iconographiques", donc pour trouver les images, allez y. il y a la base de donnée Joconde, la banque d'images RNM  etc.
et sinon il y a google ou yahoo.

La bibliographie :
Vouet, cat. par Jacques Thuillier (ce livre n'est plus édité.)
vous avez deux exemplaires au Mirail.
Un à la BUC actuellement en reliure et desormais EXCLU DU PRET (nous avions remarqué qu'il manquait des pages, des illustrations.... vive le vandalisme des Beaux-Livres! pfff...) : 759.4 VOU
Un à la BUFR (exclu du prêt - maintenant je comprends mieux pourquoi!!) : AW 499

Richelieu, Art et Pouvoir. Un exemplaire est disponible à la BUFR. 709.032 RIC

Loth et ses filles de Simon Vouet, cat. d'exposition.

et si vous avez de la chance (je ne l'ai jamais trouvé) : L'objet d'Art Hors-Série (#4) 1990. Sorti lors de la retrospective consacrée à Vouet, au Louvre.

voilà....

et sinon, où sont les autres dossiers?! mdr.

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15 décembre 2006

quelques aspects du métier de peintre au XVII ème siècle première partie :Intro +I .

De la mort de Richelieu à la Révolution s’étend l’une des périodes les plus brillantes de la peinture française.Durant plus d’un siècle, après les guerre de religion qui ont dévasté la plupart des pays européens, une paix relative s’installe en France.Le XVII siècle est une période d’essor et de redressement économique, le pays se structure et se modernise dans son organisation, aussi bien spatiale que sociale.Cette prospérité interne engendra une émulation intellectuelle et artistique sans précèdent, favorisée d’autant plus par un large mécénat.De ce fait nous nous posons la question suivante : En quoi ce que ce renouveau artistique du XVII siècle est il marqueur de l’évolution du statut de l’artiste ?

Afin de mieux répondre à cette question nous avons analysé quelques aspects du métier de peintre.

  • -Dans un premier temps, nous nous sommes penchés sur les étapes constitutives de la formation d’un peintre et en quoi le voyage en Italie participait il au perfectionnement de cet apprentissage.
  • -En second lieu en quoi cette période charnière marque t-elle le passage d’un régime corporatiste encore "archaïque " a l’Académie royale, une institution qui se voulait le symbole d’un art libéral et savant.

-Enfin, nous nous sommes intéressés a savoir comment les peintres par leur differents statuts étaient ils rémunères et en quoi ce salaire pouvait les enfermer dans une hiérarchie immuable.

I- La formation du peintre au XVIIème siècle

A- De l’apprentissage à la maîtrise

1 / L’APPRENTISSAGE

Comme dans les autres métiers, l’apprentissage constitue le stade initial de la formation des futurs peintres. 90% commençaient à apprendre leur métier entre neuf et dix-huit ans, dont 61% entre treize et seize ans et 10% de dix-neuf à vingt-et-un ans.Ces derniers entrent au service de maîtres peintres en qualité d’apprentis. Le maître loge, nourrit le futur peintre et s’engage à lui apprendre le métier de peintre.De plus , il est probable que les jeunes gens ont acquis une instruction élémentaire avant d’apprendre le métier. En effet, il y’a dans le Paris du début du XVIIème siècle, différents types d’établissements. Il y’a tout d’abord, les écoles payantes qui dépendaient de Notre-Dame et étaient contrôlées par la Chantre de la Cathédrale ; Ensuite, il y’a les écoles gratuites, tenues par les curés des paroisses, aidés par les compagnies de charité et les congrégations religieuses œuvrant à l’enseignement des garçons.Ainsi s’y ajoutait un réseau scolaire clandestin, des classes dépourvues d’autorisation qui fonctionnaient illégalement tant que les autorités scolaires de la cathédrale ne mettaient pas fin à leur existence.Les jeunes gens apprenaient à lire, à écrire, à compter et recevaient une instruction religieuse. Certains d’entre eux, comme Poussin, avait une instruction plus poussée que celle des petites écoles, comme le laisserait penser l’âge tardif de leur entrée dans l’apprentissage.C’était dans les collèges, soumis aux autorités religieuses que l’on menait des études plus approfondies ; comme l’étude de la grammaire, des écrits des auteurs grecs et latins, et l’apprentissage de la rhétorique y formaient l’essentiel de l’enseignement.Mais pour certains, il n’y avait aucune instruction, dans ce cas le maître peintre peut alors être chargé d’y veiller . Il s’engage à apprendre au jeune apprenti, l’art de la peinture, la lecture et l’écriture.La durée de l’apprentissage est variable, elle est généralement en fonction de l’âge de l’apprenti lors de la signature du contrat. La plus longue durée relevée est de dix ans avec Pierre Baron et David Bator, devenus apprenti très jeune. Quelques apprentis ont pour pères des maîtres peintres pratiquant leur art à Paris. Les fils de maîtres ayant reçu une formation dans l’atelier paternel n’apparaissent pas dans les contrats. Simon VOUET, Charles LE BRUN et bien d’autres, ont eu comme maître peintre leur père.De plus, les peintres du roi qui ne faisaient pas partie de la communauté des peintres parisiens, purent former des apprentis, mais en nombre limité. Ces derniers avaient l’avantage sur les autres de pouvoir accéder à la maîtrise en cinq ans seulement et étaient habilités à pratiquer leur art autant à Paris que dans les autres villes de France.L’apprentissage est un enseignement qui comporte deux aspects. D’une part, l’apprentissage des techniques de l’art pictural (le matériel, les couleurs, les proportions, la détrempe, les fresques…) ; D’autre part, l’acquisition de la culture tant visuelle, en se familiarisant avec les œuvres des maîtres contemporains et des siècles passés, qu’historique.La maîtrise des techniques constituait une étape fondamentale de la formation. Les apprentis étaient occupés à broyer les couleurs et à préparer les toiles et les pinceaux.L’acquisition des techniques représentait qu’un des aspects de l’apprentissage, il nécessitait beaucoup d’autres connaissances, plus ou moins longues à acquérir, cela dépendait de la spécialité choisie.( peinture décorative ou de chevalet, peinture d’histoire, scènes de genres, paysages, natures mortes…)En fait, la base de l’enseignement était la copie. C’est-à-dire la copie des œuvres de leurs propres maîtres et celle des grands maîtres contemporains et ceux du passé. Il y’a aussi l’étude d’après le modèle et le naturel. ( recours à des mannequins : pasquin de bois…)C’était le cas, par exemple, chez Vouet, à Paris.Donc les apprentis se perfectionnaient dans leur art tout en copiant des œuvres de leurs maîtres, mais aussi lorsqu’ils exécutaient des peintures sous leur direction. Il leur arrivait aussi d’aller voir des estampes chez des collectionneurs parisiens.De plus, la consultation d’ouvrages complétait leur formation.Enfin, la période d’apprentissage à l’atelier est une étape incontournable. Cette formation se terminait par un brevet ou un certificat. Mais quels que soient leurs aptitudes et leurs dons, la formation que reçoivent les futurs peintres est déterminante pour leur entrée dans le métier et le déroulement de leurs activités professionnelles. C’est à ce moment là, qu’ils acquièrent les connaissances techniques et théoriques de base, et ont, de plus, l’occasion de bénéficier de l’expérience de leurs maîtres, mais aussi de côtoyer des savants, des ecclésiastiques…Ensuite, le futur peintre était tenu, une fois le temps de l’apprentissage terminé, d’accomplir une période de compagnonnage…

2/LE COMPAGNONNAGE

Il faut avant tout savoir que la période d’apprentissage faisait souvent l’objet d’un contrat devant notaire entre le père du jeune apprenti et le maître. Chaque apprenti est répertorié dans les registres de la corporation pour faire preuve du bon déroulement de l’apprentissage ; une mention indispensable pour l’accès à la maîtrise. Les compagnons, ne sont pas signalés dans les livres des corporations contrairement aux apprentis et aux maîtres. Le recrutement d’un compagnon par un maître peintre ne passait pas forcément par un acte notarié, d’autant plus que beaucoup d’apprentis restaient chez les maîtres peintres qui les avaient formés. En effet, le type idéal du compagnon était l’apprenti formé sur place.Le mot " compagnon " désigne l’ouvrier qui ayant fini son apprentissage, travaille pour le compte du maître peintre. Lorsque que le compagnon a acquis assez d’expérience il peut devenir maître, mais très peu de compagnons arrivent dans les faits à le devenir. Il doit réaliser un chef-d’œuvre nécessitant un savoir-faire représentatif du métier.Tout d’abord, la période de compagnonnage répondait à différents objectifs ; pour les maîtres peintres, les compagnons constituent " un réservoir de main-d’œuvre à bas prix ", quant aux futurs peintres, les années de compagnonnage leur permettaient de se perfectionner.De plus, cette période avait une autre utilité ; le nombre de peintres exerçant leur métier à Paris était limité et cette période transitoire permettait de régler les modalités d’entrée dans le métier.Une dizaine de contrats de recrutements d’un compagnon par un maître peintre, édités par M-A Fleury, permettent de mieux connaître cette étape de la formation. En fait, certains ont prit la forme de contrats d’apprentissage pour les autres, on parle de contrats " d’alloués ". " Allouer " signifiant " employer ". Au XVIIème siècle, le mot désignait principalement des jeunes gens en fin d’apprentissage, c’est-à-dire une variété de compagnons. Il est tout de même difficile de distinguer l’alloué du compagnon, il faut savoir que l’alloué a un salaire (60 livres pour l’année) et que leurs contrats sont plus courts que ceux du compagnon (environ la moitié du contrats d’apprentissage).L’âge des compagnons varie de dix-sept à vingt-deux ans, et la durée du service est de un ou deux ans. Le futur peintre reçoit donc pendant sa période de compagnonnage un complément de formation, et fait aussi office d’aide au maître peintre, qui lui attribue de modestes gages en échange.Tous, cependant ne réussissent pas à entrer dans la corporation des peintres de Paris ou Saint-Germain-des-Prés. Dans ce cas là, la possibilité qui s’offrait à eux était de continuer à travailler pour un maître peintre.Le futur peintre doit profiter de ces années de compagnonnage pour se préparer à accéder à la maîtrise.

3/LA MAITRISE

Qu’est-ce que la maîtrise ?

Il s’agit du dernier degré de la formation du peintre, c’est-à-dire l’aboutissement des années passées en tant que compagnon à parfaire son expérience auprès de différents maîtres.C’est d’autant plus, le moyen par lequel on entre dans une corporation, une communauté qui rassemble les maîtres peintres.

Que permet-elle ?

La maîtrise permet d’avoir son propre atelier et donc de pouvoir tenir une boutique. Ayant son atelier, le maître était alors le propriétaire de l’outillage et de la matière première, il pouvait vendre sa production artistique et avait de plus, la possibilité de prendre un apprenti ou un compagnon sous sa tutelle.A partir du moment où l’on est titulaire de la maîtrise, on entre dans la corporation et on est donc sujet à des contrôles effectués par la jurande, membres composants la communauté qui régissent la qualité et les prix de l’activités artistiques sur sa production.

Quelles sont les conditions à remplir pour obtenir cette maîtrise?

Pour accéder au statut de maître, il faut avoir réalisé un chef-d’œuvre mais aussi verser un droit de maîtrise au Trésor royal et offrir un banquet à la corporation.Les réceptions des chefs-d’œuvre s’effectuaient par des juridictions ordinaires seigneuriales et royales parisiennes. Le Châtelet de Paris, la juridiction de baillage du Palais et celui de Saint-Germain-des-Prés.

Les limites de la maîtrise.

Les places pour chaque communauté étaient fixées, il ne pouvait y avoir de nouveau maître installé que s’il y’avait une place vacante. Il n’y avait pas la création d’un nouveau poste lorsqu’il y’avait un nouveau titulaire de maîtrise. Le prix des œuvres et des salaires étaient contrôlées par la jurande, de même que les commandes qui étaient répartis par ces mêmes personnes entre les ateliers et la maîtrise. C’était donc une production artistique très réglementée par la communauté. Les deux grandes communautés qui délivraient les diplômes de maîtrises étaient la communauté des peintres de Paris et le faubourg de Saint-Germain-des-Prés d’autre part.

B-L’enrichissement culturel

Au XVIIème siècle les peintres après une formation " traditionnelle" enrichissaient leur culture par des voyages, des lectures diverses et des observations de chefs-d’œuvre contemporains et passés.

INTRODUCTION

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